Après la récente sortie du nouveau système d'exploitation de Microsoft : Windows Vista, le Journal du Groland présente les oeufs Windows. Une petite critique concernant Microsoft et la facturation et le système de licence de ses produits.
Un système d’exploitation controversé
Au cours des années 1990, en particulier avec la version 95, Windows couvre les neuf dixièmes du marché des systèmes d’exploitation et des applications bureautiques pour PC. En janvier 2007, il était installé sur plus 95 % des ordinateurs personnels. La plupart des ordinateurs vendus ont un système Windows préinstallé par le constructeur (licence OEM). En conséquence ses concurrents l’accusent de monopole et de pratiques commerciales déloyales, et ont instigué des poursuites antitrust à son encontre, dans de nombreux pays, notamment aux États-Unis et en Europe.
Windows est aussi un produit techniquement très critiqué par certains. Il est notamment reproché à ce système son instabilité (voir les « écrans bleus de la mort ») et sa vulnérabilité. Pourtant, sa popularité n’a jamais été menacée, principalement parce que les clients particuliers ne peuvent pas refuser à l’achat ces logiciels en vente liée. Cet avantage concurrentiel a amené Microsoft à détenir une incontestable suprématie d’ordre culturel, le grand public n’imaginant même pas qu’un ordinateur personnel puisse fonctionner sans Windows alors qu’il existe des alternatives, commerciales ou non, pouvant répondre à ses besoins comme Mac OS, les nombreuses distributions Linux et les systèmes FreeBSD ou AmigaOS.
Ces pratiques de vente subordonnée des systèmes d’exploitation Microsoft lors de l’achat d’ordinateurs neufs font que des utilisateurs considèrent ces logiciels Windows, quels que soient leurs défauts et qualités, comme des « racketiciels ».
En janvier 2004, le Commissaire européen à la concurrence, Mario Monti, a ordonné à Microsoft de remédier à la fourniture systématique de son lecteur multimédia Windows Media Player dans Windows XP. Se pliant à cette exigence, Microsoft a voulu mettre en vente Windows Limited Media Edition au même prix que la version normale avec WMP. Cette décision n’a pas plu à la Commission, laquelle prétendait à la fois à ce que l’entreprise fournisse ce produit pour « améliorer la situation du marché », tout en ne voulant pas qu’elle le fît savoir. Se pliant à cette dernière exigence, Microsoft a donc offert, à partir du 14 juin 2004, le logiciel amputé à grands frais sous la dénomination de Windows XP « N », et qui n’a pas été un succès commercial. Il s’avère que non seulement Real Player, qui avait inspiré ces poursuites pour concurrence déloyale, reste compétitive, mais qu’elle se sert elle-même des ressources de Windows Media Player pour fonctionner.
Certains considèrent que sa position dominante sur le marché des particuliers est due à la volonté présumée de Microsoft de rendre ses systèmes d’exploitation incompatibles avec les autres, notamment en ne respectant que très peu les normes permettant l’interopérabilité entre programmes, et au fait qu’il est le plus souvent fourni avec les ordinateurs à l’achat. Le quasi-monopole de Microsoft dans le domaine des systèmes d’exploitation pour PC encourage les développeurs d’applications à offrir leur logiciel pour la plate-forme Windows, car c’est le moyen le plus sûr de toucher de nombreux clients, ce qui est pour eux une source importante d’économie dans leur développement et leur commercialisation. Microsoft leur rend donc le service de standardiser leur marché, mieux que ne pourrait le faire une autorité réglementaire, toujours moins bien informée. L’avantage est réciproque, puisque cela rend Microsoft Windows plus intéressant pour leur clients. Une autre caractéristique des systèmes d’exploitation est que les programmes qui fonctionnent avec l’un ne fonctionnent pas forcément avec l’autre. Ainsi, alors que Microsoft s’arrange pour que les anciens programmes fonctionnent avec ses nouveaux systèmes Windows, une personne qui désire quitter Windows doit renouveler ses logiciels. En outre, il est difficile pour un programmeur de porter son programme fait pour Windows vers un autre système d’exploitation.
Il existe pour remédier à ces problèmes des bibliothèques facilitant la portabilité (OpenGL, OpenAL, GTK+, Qt, SFML, SDL…). D’autres bibliothèques permettent de faire fonctionner des applications Windows (Win32) sur des systèmes de type UNIX (comme Linux ou FreeBSD), par exemple Wine. L’utilisation de ces bibliothèques se fait de manière transparente pour l’utilisateur.